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Bien être

6 septembre 2005

Rêveurs, Nostalgiques...

Il ne faut jamais renoncer, car cela laisse prévoir des difficultés futures. Il faut au contraire réagir, vivre, supporter les souffrances non seulement physiques mais aussi psychiques, les peines de toute sorte, les désillusions. La double personnalité est un reflet de ce double aspect de la vie, parfois douce et agréable, parfois dure et amère.

La personne psychiquement saine ne prétend pas que la vie soit l'une ou l'autre chose, car tenant compte de ces contradictions, elle s'adapte à la souffrance lorsqu'il faut souffrir, et à la joie lorsque la vie la lui offre. en fait, on peut dire que tout commence à tourner mal quand on souffre sans aucune raison.

Les nostalgiques
Il ne faut pas chercher non plus à se réfugier dans le passé, cela ne sert à rien. Qui s'y raccroche trop devient incapable de profiter de l'instant présent. Se réfugier dans le passé est une dangereuse évasion car elle empêche l'individu d'être objectif dans ses appréciations (il transpose romantiquement certaines valeurs du présent à des choses du passé) et finit par tomber dans le plus profond pessimisme. Le nostalgique est un individu stérile et malheureux qui pleure sur les ruines de son passé et vit dans des souvenirs qu'il tend à embellir, poussé par une imagination débordante. C'est un être vivant mais qui, socialement, se comporte comme s'il n'était plus de ce monde.

Les rêveurs
Celui qui rêve tout éveillé vit un peu dans la même situation. Imaginer des choses qui ne pourront jamais se réaliser revient à se droguer et à se détruire peu à peu. Les belles images, que l'on se complaît à évoquer au gré de sa propre fantaisie, ne servent qu'à nous opposer violemment à la réalité qui, en soi, n'est jamais parfaite. Celui qui se réfugie, tel un ermite, dans son imagination, croit avoir découvert le secret de son bonheur, car il peut ainsi échafauder tout ce qu'il désire. Le monde lui appartient, mais c'est un monde irréel, tout d'illusion, qui s'évanouit brusquement comme un fantôme.
L'illusion est éphémère et affaiblit la volonté, et le grand rêveur sort vaincu de toutes les épreuves, sans avoir le courage d'affronter les choses à leur juste mesure, et accumule erreur sur erreur.

>"Comment se psychanalyser soi-même" de A. Roberti / p31

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25 août 2005

L'esprit de l'homme selon Freud

freud1La transformation d'un traumatisme en un symptôme neurotique se produit dans l'inconscient. Freud dit: "les processus psychiques... sont inconscients, tandis que les processus conscients ne sont qu'une partie de toute notre vie mentale". Ceci signifie, en d'autres termes, que notre esprit échappe à notre contrôle, comme s'il nous était étranger, agissant de manière incompréhensible; mais nous devons éviter cela et parvenir à maîtriser notre esprit, en tirant le plus grand parti de nos capacités, en contrôlant nos passions et en nous efforçant de maintenir notre équilibre psychique. Et pour cela, il ne suffit pas de recourir à la foi ou aux justification familiales. La foi, l'environnement et la famille ne peuvent résoudre, seuls, l'instabilité émotive de l'homme; ils permettent tout au plus, de compenser notre déséquilibre en imposant une discipline, une rigueur qui peut, en surface, donne de bons résultats, mais qui, dans certains cas, ne fait qu’aggraver le déséquilibre neurotique, en profondeur. Rien ne peut aider un individu à retrouver la paix intérieure qu'il a perdue, risquant parfois même de déterminer un état véritablement pathologique. L'esprit ne peut, en réalité, être considéré comme quelque chose de tangible et d'unique. Le mérite de Freud est précisément d'avoir reconnu l'existence de trois instances, chacune ayant ses fonctions respectives :

LE MOI (ou l'Ego ou encore le Conscient). C'est l'élément de la personnalité qui est consciemment en rapport avec le monde extérieur, et qui sert d'intermédiaire entre la réalité et l'inconscient.

LE ÇA (ou l'inconscient). C'est la partie la plus inaccessible de la personnalité, à laquelle échappent la moralité et tout jugement sur le bien et le mal. Son énergie provient de pulsions primitives et irraisonnées, au service du plaisir et de la jouissance. Le temps lui est étranger, contrairement au Moi, et les désirs et les pulsions ont, pour lui, un caractère permanent; à tel point qu'il conserve toute son agressivité pendant des années et des années. Ce n'est que lorsque ces pulsions, par le biais de la psychothérapie, sont perçues par le conscient qu'elles perdent leur énergie et deviennent un fait appartenant au passé.

LE SURMOI. C'est le fondement du sens moral, car il soumet le Moi aux principes moraux les plus rigides. Il se développe immédiatement après la petite enfance et se renforce pendant l'adolescence; le jeune enfant n'a donc pas de conscience morale. Avec les années, le Surmoi se substitue à l'autorité des parents et des professeurs dont il est le prolongement direct. La rigueur du Surmoi est inexorable; manquant d'indulgence, son idéal est la perfection à laquelle il soumet constamment le pauvre Moi.

freud21Les limites entre le Moi, le Ça et le Surmoi sont très floues et confuses. En fait, les rapports entre ces trois instances onstituent un ensemble unique, une personnalité unique. C'est le Moi qui est soumis aux exigences des deux autres instances. D'une part, le Surmoi lui impose un contrôle et une critique constante, provoquant frustrations et complexes de culpabilité, lorsque les normes morales qu'il impose ne sont pas respectées. D'autre part, le Ça agit comme une marmite débordant de pulsions et de désirs. Freud disait à propos des rapports entre le Moi et le Ça que le Moi était le cavalier et le Ça son cheval. Le cheval possède l'énergie et la force de courir mais c'est le cavalier qui le guide et choisit le chemin. C'est bien souvent le contraire qui se produit; le cavalier se laisse mener par son cheval, abandonnant les rênes et par conséquent la possibilité de choisir consciemment son destin. Le Moi doit ainsi endurer le despotisme de deux tyrans (le Ça et le Surmoi). Il est certain que les névroses, les angoisses, les frustrations, les complexes se trouvent de cette façon pleinement justifiés. La tâche de notre conscient (c'est-à-dire du Moi) est particulièrement difficile car il doit harmoniser les forces contraires qui pèsent sur lui (le Ça qui l'incite à agir et le Surmoi qui le freine), sans disposer des moyens permettant de surmonter cette difficulté. Le Moi, obligé de reconnaître son incapacité, se voit plongé dans l'angoisse, une angoisse névrotique par rapport au Ça, et morale face à un Surmoi rigide, comme si les deux autres instances de la structure psychique punissaient le Moi, l'une de ne pas lui obéir (Surmoi), l'autre de résister à ses fortes pulsions (Ça).

>"Comment se psychanalyser soi-même" de A. Roberti / p21

11 juillet 2005

Alcool, anxiolytiques en France - Le constat

L'importance dans les société occidentales des troubles liés au stress - dont la dépression et l'anxiété - est bien connue. Les chiffres sont alarmants :

12Les études cliniques suggèrent que 50 à 75 % de toutes les consultations chez le médecin sont motivées avant tout par le stress et que, en termes de mortalité, le stress est un facteur de risque plus grave que le tabac.

De fait, parmi les médicaments les plus utilisés dans les pays occidentaux, une majorité  vise à traiter des problèmes directement reliés au stress : ce sont des antidépresseurs, des anxiolytiques et somnifères, des antiacides pour les brûlures et ulcères d'estomac, des antidépresseurs et des anticholestérol.

Selon un rapport de l'Observatoire national du médicament, les Français sont depuis plusieurs années parmi les plus grands consommateurs au monde d'antidépresseurs et de tranquillisants. Avec un Français sur sept qui consomme régulièrement un médicament psychotrope, la France arrive largement en tête de tous les pays occidentaux. La consommation y est même de 40 % supérieure à celle des États-Unis. Chez nous, l'utilisation d'antidépresseurs a doublé au cours des dix dernières années. Les Français sont aussi les plus grands consommateurs d'alcool  au monde ; or, le plus souvent, la consommation d'alcool est une manière, elle aussi, de gérer les problèmes de stress et de dépression.

>"Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David Servan-Schreiber / p19

22 juin 2005

Stimuler le plaisir / Endorphines ou Opium ?

opium2

Par quelles mystérieuses voies l'exercice a-t-il un tel impact sur le cerveau émotionnel ? Il y a d'abord, bien sûr, son effet sur les endorphines. Ce sont de petites molécules sécrétées par le cerveau et qui ressemblent beaucoup à l'opium et à ses dérivés comme la morphine et l'héroïne. Le cerveau émotionnel contient de multiples récepteurs pour les endorphines '0, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est si sensible à l'opium qui donne immédiatement une sensation diffuse de bien-être et de satisfaction. L'opium est même l'antidote le plus fort qui soit contre la douleur de la séparation ou du deuil. Comme un pirate, l'opium détourne un des mécanismes intrinsèques du bien-être et du plaisir dans le cerveau.
Toutefois, lorsqu'on les utilise trop fréquemment, les dérivés de l'opium entraînent une « habituation », une accoutumance des récepteurs du cerveau. Du coup, il faut augmenter la dose chaque fois pour obtenir le même effet. En outre, comme les récepteurs sont de moins en moins sensibles, les petits plaisirs quotidiens perdent toute leur signification ; y compris la sexualité, qui est le plus souvent réduite à néant chez les toxicomanes.
C'est l'inverse qui se passe avec la sécrétion d'endorphines induite par l'exercice physique. Plus le mécanisme naturel du plaisir est ainsi stimulé, en douceur, plus il semble devenir sensible. Et les gens qui font régulièrement de l'exercice tirent plus de plaisir des petites choses de la vie : de leurs amis, de leur chat, des repas, de leurs lectures, du sourire d'un passant dans la rue. C'est comme s'il était plus facile pour eux d'être satisfaits. Or, avoir du plaisir, c'est justement l'inverse de la dépression, laquelle est avant tout définie par l'absence de plaisir, bien plus que par la tristesse. C'est sans doute pour cette raison que la libération d'endorphines a un effet antidépresseur et anxiolytique si prononcé. Lorsqu'on stimule de la sorte, par des voies naturelles, le cerveau émotionnel, cela stimule également l'activité du système immunitaire en favorisant la prolifération des cellules « natural killer », en les rendant plus agressives contre les infections et les cellules cancéreuses. C'est l'inverse qui se produit chez les héroïnomanes, dont les défenses immunitaires s'effondrent...

>"Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David Servan-Schreiber / p197

17 juin 2005

Adidas contre Zoloft

12Des chercheurs de l'université Duke ont récement réalisé une étude comparative du traitement de la dépression par le jogging et par un antidépresseur moderne très efficace : le Zoloft. Après quatre mois de traitement, les patients des deux groupes se portaient exactement aussi bien. La prise du médicament n'offrait aucun avantage particulier par rapport à la pratique régulière de la course à pied. Même le fait de prendre le médicament en plus du jogging n'ajoutait rien. Par contre, après un an, il y avait une différence notable entre les deux types de traitement : plus d'un tiers des patients qui avaient été soignés par le Zoloft avaient rechuté ; alors que 92% de ceux qui avaient été soignés par le jogging se portaient encore parfaitement bien. Il est vrai qu'ils avaient décidé d'eux même de continuer à faire de l'exercice même lorsque l'étude a pris fin.

>"Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David Servan-Schreiber / p194

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17 juin 2005

L'amour est un besoin biologique

Chez les humains, on a établi que la qualité de la relation entre les parents et leurs enfant, définie par le degré d'empathie des parents et leur réponse à ses besoins émotionnels, détermine, plusieurs années plus tard, la tonicité de son système parasympathique, c'est à dire le facteur précis qui favorise la cohérence du rythme cardiaque et permet de mieux résister au stress et à la dépression...

>"Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David Servan-Schreiber / p212

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